Concert: Mo'Fo' Festival 2013 avec entres autres: Liesa van Aa, Anika et Trust
Lieu: Mains d'oeuvres, Saint Ouen
Date: 27.01.2013
Dimanche 27 janvier. Journée pop germanique (new wave et autres curiosités) au Mo' Fo Festival 2013 à Saint Ouen. En tant qu'allemand vivant depuis 10 ans a Paris, j'étais forcément attiré par cette affiche.
Lieu: Mains d'oeuvres, Saint Ouen
Date: 27.01.2013
Dimanche 27 janvier. Journée pop germanique (new wave et autres curiosités) au Mo' Fo Festival 2013 à Saint Ouen. En tant qu'allemand vivant depuis 10 ans a Paris, j'étais forcément attiré par cette affiche.

Mais la veille, le couple franco-allemand Stereo Total avait annulé en dernière minute sa participation pour raison de santé. Remplacé par le canadien Trust, l'affiche était déjà moins germanique.
Mais peu importe, j'aime des artistes du monde entier et je ne suis pas du tout uniquement focalisé sur la musique allemande, même si j'avoue que le concert de Kraftwerk que j'avais vu récemment à Düsseldorf était une grosse claque!!!
Ma journée musicale au Mo'Fo' débutait avec le concert de la flammande Liesa Van der Aa sur la plus petite des deux scènes.

Je me suis demandé si les belges flammandes comptaient comme allemandes (on nous avait promis pop germanique, non?),

Chez
lui c'est aérien, doux, planant. Chez elle c'est sombre, lourd,
dramatique. Le ciel est menaçant et le tonnerre pas loin. C'est une sorte
d'Anna Calvi avec un violon.

Pour moi son premier titre était déjà le meilleur. Il s'appellait Birds In Berlin (et bien voila la pop germanique!) et montrait déjà toutes les qualités de la jeune belge. Ce talent de mettre couche sur couche pour se créer son propre "One woman choir", cette capacité à monter l'intensité au cours d'une chanson, de gonfler le ballon jusqu'à ce qu'il explose presque.

Je n'ai pas trop aimé la reprise de Nightclubbing d'Iggy Pop, mais c'est pas
forcément la faute de Liesa, je ne suis pas grand fan d'Iggy, c'est tout.
La musique de Van der Aa te coupe le souffle, te prend aux tripes, mais il faut que tu sois prêt à tenir 45 minutes. C'était pas toujours mon cas, j'ai un peu décroché vers la fin.
Manque de concentration ou "faute" de l'artiste, qui sait? En tout cas, il est évident que Liesa est un immense talent. Elle a "le truc" c'est sûr. Mais j'ai peut-être besoin d'un peu plus de temps pour être tout feu tout flamme et me familiariser avec son univers beau mais étrange.
Après le concert j'ai appris que Liesa van der Aa avait enregistré son premier album dans le studio des "Einstürzende Neubauten". Vu comme ça ce n'est pas exclu de la compter un peu comme artiste allemande.


Comme à son habitude elle ne parlait pas du tout entre ses morceaux. Soit elle estime que ce n'est pas cool, soit elle est vraiment timide. Mais j'avoue que cette froideur passe parfaitement bien avec sa musique monotone et glauque, qui est pourtant si excitante. Elle reprend des classiques et les révisite à sa propre manière. Après c'est difficile de reconnaitre l'original tellement c'est différent. Entouré d'un groupe de mecs efficace mais sans visages, elle donnait peut être son meilleur concert à Paris (oups, Saint Ouen, ce n'est pas à Paris, pardon!) à ce jour, puisque il y avait plus de punch qu'auparavant. Le tout semblait mieux rodé, plus pro, plus carré, même si le début avec Terry était un peu laborieux et poussif. Etonnant qu'elle ne jouait quasiment que de vieux titres. Depuis la sortie de son premier album sont passés quand même deux ans au moins. Mais bon I Go To Sleep (Ray Davies) ou Masters Of War (Bob Dylan) restent des morceaux très classes, même si la fin avec In The City (Chromatics) et Officer Officer (seule chanson vraiment rapide dans le set) était encore meilleur.

Une fin vraiment convaincante, mais un manque assez déçevant de nouveaux titres et une chanteuse très froide confirmant l'image cliché des français sur les Allemandes. Le truc le plus fou qu'elle a fait pendant son concert? Ben elle s'est positionné avec son pied de micro à trois reprises très près du bord de la scène, quasiment en contact direct avec les fans, mais jamais pour longtemps.
Anika reste un mystère.
Après c'était la grande fête pour les clubbeurs avec les beats électriques du canadien Trust
qui a fait bouger les filles pendant presque une heure ultra dynamique.
C'était super rentre dedans, puissant et hypnotique avec un son proche
d'un jeux de vidéo. On voyait le chanteur avec la voix nasale à peine,
mais c'était pas important. Ses morceaux étaient addictifs et j'ai
passé un très bon moment, même si je ne suis pas grand fan de la musique
électronique.

Dans l'ensemble une très belle journée (germanique ou pas, on s'en fout) d'un festival que j'adore! Mias le plat ud jour était un peu cher. 7, 50 Euro pour un peu de riz et du poulet, c'est abusé.
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