Sonntag, 21. Juli 2013

Alela Diane, Paris, 04.07.13



Concert: Alela Diane
Lieu: L'Européen, Paris
Date: 04.07.2013
Spectateurs: 350, complet
Durée du concert: 1 heure


Alela Diane est vraiment extraordinaire! Quelle classe et professionnalisme chez cette future mère! Même pour un petit showcase à la Fnac, qui dure 20 minutes, elle se concentre à 100 %, chante merveilleusement bien, joue sans faute et avec beaucoup de délicatesse de la guitare. A peu près 50 personnes ont eu la chance (et le temps) d'assister à ce showcase qui se déroulait entre 17h et 17 h 20 à la Fnac des Ternes. L'américaine interpréta quelques très jolis morceaux de son actuel album About Farewell et brilla surtout par sa voix parfois douce et veloutée, parfois ferme et forte. Une excellente occasion pour ceux qui n'ont pas eu de places pour les deux concerts d'Alela à guichets fermés des 3 et 4 juillet à l'Européen (capacité 350 places) d'écouter en live des nouveaux bijoux comme Colorado Blues, Light et surtout le titre éponyme de l'album, About Farewell.


Ensuite la Californienne (qui réside depuis quelques années à Portland dans l'Oregon comme tant d'autres) a même pris le temps de signer des albums et de se faire photographier par ses fans.

Trois heures plus tard on retrouve la chanteuse sur la scène de L'Européen Après la prestation respectable de Gavin James la "lady divine" apparait avec une robe noire, simple et élégante. Elle a du mal à cacher son petit ventre, mais ne fait pas un mystère de sa grossesse. Tout à la fin du concert, elle explique avec un beau sourire qu'elle attend une petite fille et que le texte de Oh! My Mama prédirait déjà ce destin (I'll be a mother, I'll have a daughter").

Oh! My Mama, un titre ancien, comme les trois premiers qu'elle jouait ce soir à L'Européen avec Tired Feet, White As Diamonds et Dry Grass and Shadows.

Mais en ce moment, elle joue surtout pour promouvoir son nouvel album qui traite la séparation de son époux Ben, qui tournait encore avec elle pour le troisième Opus Lady Divine. Logiquement c'est devenu un album assez sombre et mélancolique et ce n'est pas par hasard qu'on voit une Alela en noir et blanc sur la pochette de l'album, presque comme si elle était veuve. Mais la douleur et le cœur brisé sont souvent d'excellentes sources de créativité et les chansons sublimes d'About Farewell ne font pas exception à cette règle. Rarement Diane chantait de manière aussi intense, blessée, fragilisée, mais en même temps fière et digne. Les morceaux de cet album me touchent plus que tout ce qu'elle avait fait auparavant (et c'était très bien comme vous le savez bien). On a l'impression qu'elle a beaucoup mûri, qu'elle a appris plein de choses sur la vie et qu'elle est en train de devenir complètement indépendante.  Sur scène il n'y a plus son père, même s'il a participé un peu à cet album. Alela Diane semble avoir fait le ménage, elle se concentre désormais sur l'essentiel: sa voix et ses mélodies irrésistibles.

Et les nouveaux morceaux passent sans problème le test en live. Ils sont fluides, directs et accrocheurs, on s'ennuie pas une seule minute, malgré l'instrumentalisation épurée.



Prenons p.ex. Colorado Blues: la première nouvelle chanson qu'elle joue ce soir et le premier titre du nouvel album. Une chanson importante donc, qui parle des beaux moments qu'Alela et son ex passaient ensemble (" I think of you sometimes... we watched the sunrise over town from your neighbours roof"), mais qui finit par son énorme déception "I saw you fade into the snow when you left me for her, you left me in the snow", la trahison de son ex mari. C'est une chanson douce, qu'elle joue avec plein de tendresse, de sentimentalité, le cœur brisé...

Puis elle enchaine avec "Lostland", un tritre d'une beauté sombre, comparable au chansons folk noires de sa sublime compatriote Marissa Nadler. "Am i into deep? Am i in too deep to soon?" chanta Alela avec conviction et on imagine bien toute la douleur et la souffrance qu'elle a eu à cause de cette rupture.





"The Way We Fall" est peut-être la chanson la plus aboutie sur le nouvel album, parce qu'il y a des  changements d'intensité, de rythme et d'humeur, il commence discrètement mais devient de plus en plus fort et me plaisait aussi par son léger côté psychédélique.

Le côte fort de Hazel Street ce sont les chœurs sublimes qu'Alela chantait elle même à défaut d'avoir eu Mariee Sioux , Alina Hardin ou Heather Woods Broderick avec elle. Les paroles sont touchantes notamment quand elle chante: "I woke up drunk on that basement floor and then you asked me how I would read the score, if you asked me to marry you."

Quand elle finit son set officiel avec la superbe ballade About Farewell ("I heard somebody say: "That the brightest lights cast the biggest shadows." So, honey, I've got to let you go.. I've got to let you go") elle a joué tous les titres du nouvel album sauf Blacksheep.

Elle quitte pour la première fois la scène, mais revient sous un tonnerre applaudissements pour finir avec des titres anciens du premier album The Rifle et Oh! My Mama, mais le sommet du concert fut Lady Divine, qui transmet plein d'espoir et d'optimisme. Elle est si douce et apaisante, c'est vraiment un régal pour tous les sens.

Après seulement une heure le concert est terminé, mais la future mère doit gérer ses efforts et pas trop s'épuiser. En plus elle souffre toujours un peu du jet lag, qui la faire se réveiller à 3h du matin. On espère pour elle que cette nuit elle trouva une meilleur sommeil!

Une fois de plus, un concert magistral d'Alela Diane! Elle a bel et  bien montré qu'elle y arrive toute seule. Si on a de bons morceaux, on a pas besoin de tout un groupe pour les défendre sur scène.

Setlist 
01: My Tired Feed
02: Dry Grass & Shadows
03: White As Diamonds
04: Colorado Blue
05: Lots Land
06: The Way We Fall
07: Hazel Street
08: I Thought I Knew
09: Rose & Thorn
10: Nothing I Can Do
11: before The Leaving
12: About Farewell
13: Lady Divine
14: The Rifle
15: Oh! My Mama



 

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