Concert: Alela Diane
Lieu: L'Européen, Paris
Date: 04.07.2013
Spectateurs: 350, complet
Durée du concert: 1 heure


Trois heures plus tard on retrouve la chanteuse sur la scène de L'Européen Après la prestation respectable de Gavin James la "lady divine" apparait avec une robe noire, simple et élégante. Elle a du mal à cacher son petit ventre, mais ne fait pas un mystère de sa grossesse. Tout à la fin du concert, elle explique avec un beau sourire qu'elle attend une petite fille et que le texte de Oh! My Mama prédirait déjà ce destin (I'll be a mother, I'll have a daughter").
Oh! My Mama, un titre ancien, comme les trois premiers qu'elle jouait ce soir à L'Européen avec Tired Feet, White As Diamonds et Dry Grass and Shadows.
Mais en ce moment, elle joue surtout pour promouvoir son nouvel album qui traite la séparation de son époux Ben, qui tournait encore avec elle pour le troisième Opus Lady Divine. Logiquement c'est devenu un album assez sombre et mélancolique et ce n'est pas par hasard qu'on voit une Alela en noir et blanc sur la pochette de l'album, presque comme si elle était veuve. Mais la douleur et le cœur brisé sont souvent d'excellentes sources de créativité et les chansons sublimes d'About Farewell ne font pas exception à cette règle. Rarement Diane chantait de manière aussi intense, blessée, fragilisée, mais en même temps fière et digne. Les morceaux de cet album me touchent plus que tout ce qu'elle avait fait auparavant (et c'était très bien comme vous le savez bien). On a l'impression qu'elle a beaucoup mûri, qu'elle a appris plein de choses sur la vie et qu'elle est en train de devenir complètement indépendante. Sur scène il n'y a plus son père, même s'il a participé un peu à cet album. Alela Diane semble avoir fait le ménage, elle se concentre désormais sur l'essentiel: sa voix et ses mélodies irrésistibles.
Et les nouveaux morceaux passent sans problème le test en live. Ils sont fluides, directs et accrocheurs, on s'ennuie pas une seule minute, malgré l'instrumentalisation épurée.

Puis elle enchaine avec "Lostland", un tritre d'une beauté sombre, comparable au chansons folk noires de sa sublime compatriote Marissa Nadler. "Am i into deep? Am i in too deep to soon?" chanta Alela avec conviction et on imagine bien toute la douleur et la souffrance qu'elle a eu à cause de cette rupture.
"The Way We Fall" est peut-être la chanson la plus aboutie sur le nouvel album, parce qu'il y a des changements d'intensité, de rythme et d'humeur, il commence discrètement mais devient de plus en plus fort et me plaisait aussi par son léger côté psychédélique.

Quand elle finit son set officiel avec la superbe ballade About Farewell ("I heard somebody say: "That the brightest lights cast the biggest shadows." So, honey, I've got to let you go.. I've got to let you go") elle a joué tous les titres du nouvel album sauf Blacksheep.
Elle quitte pour la première fois la scène, mais revient sous un tonnerre applaudissements pour finir avec des titres anciens du premier album The Rifle et Oh! My Mama, mais le sommet du concert fut Lady Divine, qui transmet plein d'espoir et d'optimisme. Elle est si douce et apaisante, c'est vraiment un régal pour tous les sens.

Une fois de plus, un concert magistral d'Alela Diane! Elle a bel et bien montré qu'elle y arrive toute seule. Si on a de bons morceaux, on a pas besoin de tout un groupe pour les défendre sur scène.
Setlist
01: My Tired Feed
02: Dry Grass & Shadows
03: White As Diamonds
04: Colorado Blue
05: Lots Land
06: The Way We Fall
07: Hazel Street
08: I Thought I Knew
09: Rose & Thorn
10: Nothing I Can Do
11: before The Leaving
12: About Farewell
13: Lady Divine
14: The Rifle
15: Oh! My Mama
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