Amy Musser, Paris, 14.02.12

Konzert: Amy Musser Ort: Fil'O Fromage,
Paris 13
Datum: 14.02.2012

13 ème arrondissement de Paris. Saint Valentin. Je suis dans un resto corse sympatoche nommé Fil'O Fromage. L'odeur intense d'un chèvre chaud me monte dans le nez. A mon côté des gens qui parlent. Très fort même. Quand ils ne parlent pas, ils dévorent bruyamment leur fromage et leur jambon cru, comme s'ils n'avaient pas mangé depuis deux semaines. Ce doit être bon ce petit plat quand même! Des serveuses bien sapées qui apportent du vin rouge aux clients ou remplissent les carafes d'eau. Au milieu de tout ça: la jeune chanteuse américaine Amy Musser. La pauvre. Avec une tête rouge comme une pivoine, elle essaie désespérement d'imposer sa voix de velours contre le bruit des gens qui dînent. Conditions difficiles pour ce jeune talent, qui vit désormais à Paris. Dans son pays natal elle a déjà accompagné des noms comme Nick Jaina ou Sharon van Etten. Mais à Paris elle n'est pas encore connue, ayant seulement joué lors d'un Open Mic au Pop In. Et le public du Fil'O Fromage, établissement sympa et chaleureux, géré par un très gentil patron, préfère peut être Johnny Halliday ou Patricia Kaas, qui sait?

Moi de toute façon je me régale. L'univers fragile, hanté et intimiste d'Amy me séduit très vite. Son jeu de guitare est une exemple parfait d'un folk épuré. Quelques notes suffisent pour accompagner sa douce voix qui n'est pas sans rappeler d'autres chanteuses folk fragiles telles que Vasthi Bunyan, Sibyle Baier od Judee Sill. Je n'entends pas réellement son côté jazzy ce soir, dont on parle souvent dans les médias, certainement parce que c'est difficile en ce soir de fête et d'agitation, de percevoir toutes les nuances de son style. Mais peu importe, ce qui compte, c'est que cette jolie demoiselle mette tout son coeur dans ces chansons authentiques et belles à pleurer. Dommage que ce bonheur ne dure pas très plus longtemps finalement. Mais on va la revoir, Amy Musser, c'est c'est sûr! Il y a un véritable potentiel qui ne demande qu'à éclore!

13. Pariser Arrondissement. Valentinstag. Der würzige Duft von korsischem Ziegenkäse steigt mir in die Nase. Neben mir Leute, die reden. Laut reden. Wenn sie nicht gerade schmatzen und Käse und rohen Schinken herunterschlingen, als hätten sie seit zwei Wochen nichts gegessen. Kellnerinnen, die flink durch die engen Räume huschen, den Gästen Rotwein bringen und Wasser in Karaffen füllen. Dazwischen die junge amerikanische Singer/Songwriterin Amy Musser. Mit knallroter Birne sitzt die Arme da und versucht verzweifelt, gegen die Lautstärke anzusingen. Schwierige Bedingungen für eine inzwischen in Paris lebende Dame, die in Amerika schon mit Größen wie Nick Jaina und Sharon van Etten auf Tour war. Ein Talent also, keine Frage. Hier in Paris aber kennt man sie noch nicht, vor allem nicht in diesem Käserestaurant, wo die anwesenden Gäste vermutlich lieber Johnny Hallyday oder Patricia Kaas hören. Keiner dieser schmatzenden Zeitgenossen hört zu, alle sind in ihr Gespräch vertieft, schnattern, lachen aus voller Kehle.



Daß da auf der winzigen Bühne ein Mädel ihr Intimstes preisgibt und mit einer wundervollen Hauchstimme vorträgt, interessiert sie nicht die Bohne. Aber da muss Amy Musser jetzt durch, aller Anfang ist schwer, vor allem in einer neuen Stadt, einem neuen Land, einem neuen Kontinent.

Aber sie wird ihre Zuhörerschaft schon gewinnen, dessen bin ich mir sicher. Zumindest in Folkkreisen wird ihr Name zukünftig noch wesentlich häufiger genannt werden. Ihre Songs wurzeln in der Tradition großer Singer/Songwriterinnen wie Jude Sill, Vashti Bunyan oder Sibylle Baier, die Atmosphärre, die sie kreiert, erinnert an zeitgenössische Sirenen wie Mariee Sioux oder Marissa Nadler.

Ihre Songs kann man bei Bandcamp oder Myspace anhören und diese sind alles andere als Käse!