Conzert: Mina Tindle & Les Colettes
Lieu: La Maroquinerie, Paris
Date: 12.03.2012
Spectateurs: presque complèt, 450 environ
Durée du concert: Mina Tindle environ 75 minutes, Les Colettes environ 25-30 minutes
Il y avait quelques ressemblances avec le concert du Prince Miiaou (7/03/12) ce soir. Les deux spectacles ont eu lieu à la Maroquinerie. Les deux artistes sont françaises et très douées, pour l'une comme pour l'autre c'était la première fois en tant que tête d'affiche dans cette salle indé mythique de la Rue Boyer et aussi bien Le Prince Miiaou et Mina Tindle chantent de temps en temps en français. Et encore un parallèle: à chaque fois les parents, grand-parents et amis étaient bien présents et tellement heureux d'assister à une soirée inoubliable pleine d'émotions. Mais les ressemblances s'arretent là, stylistiquement c'est différent.
Mais avant Mina le public a eu droit à une très belle découverte. Les Colettes, groupe français composé de trois filles: Diane Sorel (chant, batterie), Delphine Ciampi (guitare) et Anne Millioud-Gouverneur (violon). Les fidèles des concerts de Mina Tindle les connaissaient peut-être déjà, puisque ces trois jeunes demoiselles ont déjà joué avec elle en première partie en juillet 2011 à la Loge. Ce soir donc l'occasion de présenter leurs compositions envoutantes à un public plus large. Il y avait certainement déjà 350 personnes dans la Maroquinerie quand les Colettes ont entamé leur concert à 20h. Tout de suite une ambiance digne de David Lynch s'installa. C'était rêveur, atmosphérique, planant et incroyablement beau. De la dream pop inspirée et sans copier Broadcast, Beach House, Cocteau Twins ou Pram. Bien sûr il y avait un côté Björk dans la très belle voix de la chanteuse Diane Sorel, un air de Jonny Greenwood (Radiohead) dans le jeu de guitare de Delphine Ciampi et un aspect pop de chambre très à la mode avec le violon joué par Anne Millioud-Gouverneur, mais j'étais bluffé par l'univers onirique bien à elles. Et les chansons tenaient la route. Prenez Clear Waters par exemple. un titre poétique, mélancolique, planant, parfaitement bien chanté (Diane, quelle belle voix, quel accent anglais impeccable!) et stylistiquement entre folk et pop rêveuse ou encore Tipsy Toes, d'une noirceur séduisante, truffé de belles harmonies vocales et une ambiance dangereuse et dramatique digne de la jeune Pj Harvey.
Il était donc évident que je devais m'acheter le premier EP cinq titres après le concert. Je m'en réjouis, tant il est somptueux!
Setlist Les Colettes, La Maroquinerie, Paris:
01: Clear Waters
02: In Heaven
03: Pearl's Song
04: Walking
05: Tipsy Toes
Puis il fallait attendre un peu le départ du concert de Mina Tindle. Le public était impatient, réclama "Mina, Mina, Mina", mais attendit jusqu'à environ 21 h 10 avant de l'apercevoir enfin sur scène. Elle était accompagnée par Olivier Marguerit (Syd Matters, Chicros, Fugu, etc.) à la batterie et aux synthés, puis de Guillaume (Sidi Ali) à la guitare électrique et au banjo. Elle même chanta (terriblement bien), joua également sur une guitare électrique et de temps un temps sur un petit piano électrique.
Dès le début l'ambiance était très bonne et ludique. La présence des amis y était pour beaucoup, mais il y avait également pas mal de gens qui découvraient Mina Tindle ce soir. Pour ma part, je l'avais déjà vu environ dix fois, j'étais donc très familier avec le répertoire de la jeune chanteuse. Mais malgré cela je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Mina a su développer ses chansons avec chaque concert, à améliorer certaines parties, ajouté de petits détails, travailler son chant etc. C'est désormais bien rodé sans être léché ou lisse. Comme d'habitude Mina mit tout son coeur dans les paroles, sourit, communiquait non verbalement avec le public et se montrait particulièrement émue ce soir.
Elle remercia maintes fois ceux qui l'ont toujours soutenue et avait à la fin les larmes aux yeux. Cette mélancolie est un aspect de l'univers de Mina Tindle, mais il y a aussi le cote jouissif et ludique, plein d'insouciance et d'espoir. Elle est en même temps une chanteuse triste et heureuse, et elle reste surtout toujours authentique. C'est cela qui la rend si attachante et si aimable. Elle n'es pas superficielle, elle vit pour l'art, travaille dur pour progresser mais n'oublie jamais ses amis. Comme JP Nataf. Elle est toujours admiratrice et reconnaissante de son soutien depuis quelques années. Ensemble ils nous jouèrent la très belle ballade Pan en français. Une des rares excusions dans la langue de Molière dans un set dominé par les titres anglais, comme l'ensoleillé To Carry Many Small Things, l'éblouissante ballade Lovely Day ou le bluffant Echo.
Mais c'est en chantant en français qu'elle m'a le plus ravi ce soir, avec Taranta, titre album éponyme de l'album à paraître le 19 mars, présenté par un large groupe de choristes surdouées (The Rodeo, Lidwine, Diane Sorel, Anne Millioud-Gouverneur). Inspiré par un beau voyage en Italie, il était si doux, si sublime si harmonieux. Il parle du lien entre l'hystérie fémininine et la création artistisque.
Et puis il y avait un final époustouflant avec un Olivier Marguerit, qui laissait affleurer l'influence du génial Syd Matters (Jonathan Morali) avec son jeu de clavier psychédélique et hypnotique pendant le morceau Austin.
Après 70 minutes il y eut un dernier rappel avec un autre titre en français Plein Nord, chanté avec beaucoup de tendresse et sensualité.
Un concert quasiment parfait, longuement applaudi par un public complètement sous le charme.
Setlist Mina Tindle, La Maroquinerie, Paris:
01: Time Writer
02: Bells
03: The Kingdom
04: Too Loud
05: Henry
06: Sister
07: To Carry Many Small Things
08: Pan (+ JP Nataf)
09: Echo
10: Lovelyday
11: The Good (+ coeristes)
12: Taranta (+ coeristes)
13: Austin
14: Plein Nord (solo)
Mina Tindle dans nos archives:
Mina Tindle, Paris, 25.09.11
Mina Tindle, Paris, 22.04.11
Mina Tindle, Paris, 30.06.10
Mina Tindle, Paris, 11.02.10
Mina Tindle, Paris, 19.10.09
Mina Tindle, Paris, 07.09.09
Mina Tindle, Paris, 12.05.09
Mina Tindle, Paris, 14.04.09
Mina Tindle, Paris, 13.01.09
Mina Tindle, Paris, 15.10.08
Lieu: La Maroquinerie, Paris
Date: 12.03.2012
Spectateurs: presque complèt, 450 environ
Durée du concert: Mina Tindle environ 75 minutes, Les Colettes environ 25-30 minutes
Il y avait quelques ressemblances avec le concert du Prince Miiaou (7/03/12) ce soir. Les deux spectacles ont eu lieu à la Maroquinerie. Les deux artistes sont françaises et très douées, pour l'une comme pour l'autre c'était la première fois en tant que tête d'affiche dans cette salle indé mythique de la Rue Boyer et aussi bien Le Prince Miiaou et Mina Tindle chantent de temps en temps en français. Et encore un parallèle: à chaque fois les parents, grand-parents et amis étaient bien présents et tellement heureux d'assister à une soirée inoubliable pleine d'émotions. Mais les ressemblances s'arretent là, stylistiquement c'est différent.
Mais avant Mina le public a eu droit à une très belle découverte. Les Colettes, groupe français composé de trois filles: Diane Sorel (chant, batterie), Delphine Ciampi (guitare) et Anne Millioud-Gouverneur (violon). Les fidèles des concerts de Mina Tindle les connaissaient peut-être déjà, puisque ces trois jeunes demoiselles ont déjà joué avec elle en première partie en juillet 2011 à la Loge. Ce soir donc l'occasion de présenter leurs compositions envoutantes à un public plus large. Il y avait certainement déjà 350 personnes dans la Maroquinerie quand les Colettes ont entamé leur concert à 20h. Tout de suite une ambiance digne de David Lynch s'installa. C'était rêveur, atmosphérique, planant et incroyablement beau. De la dream pop inspirée et sans copier Broadcast, Beach House, Cocteau Twins ou Pram. Bien sûr il y avait un côté Björk dans la très belle voix de la chanteuse Diane Sorel, un air de Jonny Greenwood (Radiohead) dans le jeu de guitare de Delphine Ciampi et un aspect pop de chambre très à la mode avec le violon joué par Anne Millioud-Gouverneur, mais j'étais bluffé par l'univers onirique bien à elles. Et les chansons tenaient la route. Prenez Clear Waters par exemple. un titre poétique, mélancolique, planant, parfaitement bien chanté (Diane, quelle belle voix, quel accent anglais impeccable!) et stylistiquement entre folk et pop rêveuse ou encore Tipsy Toes, d'une noirceur séduisante, truffé de belles harmonies vocales et une ambiance dangereuse et dramatique digne de la jeune Pj Harvey.
Il était donc évident que je devais m'acheter le premier EP cinq titres après le concert. Je m'en réjouis, tant il est somptueux!
Setlist Les Colettes, La Maroquinerie, Paris:
01: Clear Waters
02: In Heaven
03: Pearl's Song
04: Walking
05: Tipsy Toes
Puis il fallait attendre un peu le départ du concert de Mina Tindle. Le public était impatient, réclama "Mina, Mina, Mina", mais attendit jusqu'à environ 21 h 10 avant de l'apercevoir enfin sur scène. Elle était accompagnée par Olivier Marguerit (Syd Matters, Chicros, Fugu, etc.) à la batterie et aux synthés, puis de Guillaume (Sidi Ali) à la guitare électrique et au banjo. Elle même chanta (terriblement bien), joua également sur une guitare électrique et de temps un temps sur un petit piano électrique.
Dès le début l'ambiance était très bonne et ludique. La présence des amis y était pour beaucoup, mais il y avait également pas mal de gens qui découvraient Mina Tindle ce soir. Pour ma part, je l'avais déjà vu environ dix fois, j'étais donc très familier avec le répertoire de la jeune chanteuse. Mais malgré cela je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Mina a su développer ses chansons avec chaque concert, à améliorer certaines parties, ajouté de petits détails, travailler son chant etc. C'est désormais bien rodé sans être léché ou lisse. Comme d'habitude Mina mit tout son coeur dans les paroles, sourit, communiquait non verbalement avec le public et se montrait particulièrement émue ce soir.
Elle remercia maintes fois ceux qui l'ont toujours soutenue et avait à la fin les larmes aux yeux. Cette mélancolie est un aspect de l'univers de Mina Tindle, mais il y a aussi le cote jouissif et ludique, plein d'insouciance et d'espoir. Elle est en même temps une chanteuse triste et heureuse, et elle reste surtout toujours authentique. C'est cela qui la rend si attachante et si aimable. Elle n'es pas superficielle, elle vit pour l'art, travaille dur pour progresser mais n'oublie jamais ses amis. Comme JP Nataf. Elle est toujours admiratrice et reconnaissante de son soutien depuis quelques années. Ensemble ils nous jouèrent la très belle ballade Pan en français. Une des rares excusions dans la langue de Molière dans un set dominé par les titres anglais, comme l'ensoleillé To Carry Many Small Things, l'éblouissante ballade Lovely Day ou le bluffant Echo.
Mais c'est en chantant en français qu'elle m'a le plus ravi ce soir, avec Taranta, titre album éponyme de l'album à paraître le 19 mars, présenté par un large groupe de choristes surdouées (The Rodeo, Lidwine, Diane Sorel, Anne Millioud-Gouverneur). Inspiré par un beau voyage en Italie, il était si doux, si sublime si harmonieux. Il parle du lien entre l'hystérie fémininine et la création artistisque.
Et puis il y avait un final époustouflant avec un Olivier Marguerit, qui laissait affleurer l'influence du génial Syd Matters (Jonathan Morali) avec son jeu de clavier psychédélique et hypnotique pendant le morceau Austin.
Après 70 minutes il y eut un dernier rappel avec un autre titre en français Plein Nord, chanté avec beaucoup de tendresse et sensualité.
Un concert quasiment parfait, longuement applaudi par un public complètement sous le charme.
Setlist Mina Tindle, La Maroquinerie, Paris:
01: Time Writer
02: Bells
03: The Kingdom
04: Too Loud
05: Henry
06: Sister
07: To Carry Many Small Things
08: Pan (+ JP Nataf)
09: Echo
10: Lovelyday
11: The Good (+ coeristes)
12: Taranta (+ coeristes)
13: Austin
14: Plein Nord (solo)
Mina Tindle dans nos archives:
Mina Tindle, Paris, 25.09.11
Mina Tindle, Paris, 22.04.11
Mina Tindle, Paris, 30.06.10
Mina Tindle, Paris, 11.02.10
Mina Tindle, Paris, 19.10.09
Mina Tindle, Paris, 07.09.09
Mina Tindle, Paris, 12.05.09
Mina Tindle, Paris, 14.04.09
Mina Tindle, Paris, 13.01.09
Mina Tindle, Paris, 15.10.08
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