Konzert: Chris Garneau & Holly Miranda
Ort: Le Nouveau Casino, Paris
Datum: 19.07.10
Zuschauer: recht viele
Konzertdauer: Chris Garneau etwa 50, Holly Miranda circa 65 Minuten
Die 2. Auflage des Pariser Festivals Colors sorgt dafür, daß auch in den heißen Sommermonaten (die für Konzertveranstalter in geschlossenen Clubs eigentlich die typische Saure-Gurken Zeit darstellen) etwas für Indiemusikfans geboten wird. Erstaunlich viele Hauptstädter sind noch nicht in den Urlaub an die Côte d'Azur oder die Bretagne abgedüst und so war es heute dann auch recht voll im Nouveau Casino. Man kann von Glück reden, daß die Location recht gut klimatisiert ist und relativ erträgliche Temperaturen herrschten. Der den Konzertabend eröffnende Amerikaner Chris Garneau hatte trotzdem vorgesorgt. Nur mit einem dunklen Unterhemd bekleidet saß er traumversunken hinter seinem Flügel, klimperte gefühlvoll und hauchte seine Herz-Schmerz Balladen in die Luft. Aber er war nicht ganz alleine gekommen, sondern wurde vortrefflich durch ein richtiges kleines Orchester begleitet. Mein geschultes Auge erspähte eine bildhübsche Cellistin in der Mitte, aber auch zwei Streicher (ein Männlein, ein Weiblein) und eine Trompetensektion. Gerade jene Trompeter die bei ein paar Liedern zum Einsatz kamen, gefielen mir mit Abstand am Besten. Mindestens seit Fanfarlo wurde nicht mehr so schön in ein Blechinstrument geblasen, manchmal erreichte die Tröterei gar Beatlessche Schönheitsdimensionen. Alles klang harmonisch rund und ausgewogen und auch der Sound hätte nicht besser sein können. Wenn doch bloß der Barkeeper mit siner Eishackerie nicht den Vortag gestört hätte! Aus zahlreichen Kehlchen zischte es ihm entgegen, er solle damit sofort aufhören und peinlich berührt stellte er den Lärm (der zur Ausübung seines Jobs gehörte) daraufhin sofort ein. Der Rest war Hörgenuß pur und wenn es Chris Garneau mit seinem Geseufze und Gewimmere nicht manchmal ein wenig übertreiben würde, wäre ich sein größter Fan. An den viel zu früh verstorbenen Großmeister der betörend schönen Melancholie namens Elliott Smith kommt Garneau für mich deshalb noch nicht ran, auch wenn er meinen Helden zum Abschluß coverte (Between The Bars). Dennoch: insgesamt ein traumhaftes Konzert, in dem munter zwischen Songs vom Debüt Music For Tourists (Baby's Romance, Relief) und Neuheiten von El Radio (besonders toll: Fireflies) hin und her gewechselt wurde.
Gut 20 Minuten später ging es mit Holly Miranda und ihrer Band weiter. In den letzten Monaten von der Musikpresse gehypt, hatte es die kesse Lady zur Headlinerin geschafft. Schon erstaunlich, Chris Garneau spielt seit 2 bis 3 Jahren regelmäßig in Paris (er war schon mindestens fünf mal auf den Bühnen der schönen Seine -Metropole zu sehen) und eine Newcomerin schnappt ihm prompt die Hauptrolle weg! Holly wußte ihr Glück aber zu schätzen, betonte mehrfach, wie klasse es für sie sei in dieser tollen Location zu spielen und konnte auch sonst mit ihrem sympatischen Auftreten punkten. Schade insofern, daß ich letztlich doch ein wenig enttäuscht wurde. Die Stimme der Amerikanerin war mir zu soulig/jazzig und rief bisweilen unschöne Assoziationen zu der scheußlichen Engländerin Elie Goulding hervor. Natürlich war die Musik von Holly Miranda nicht so beknackt wie die der blonden Britin, aber mit ihrer Stimme, die auch ein wenig nach Joan As Police Woman klang, konnte ich mich dennoch nicht 100 % anfreuden. Die shoegazigen Gitarren und das fetzige Schlagzeug machten aber einiges wett und so verlebte ich ein passables Set mit viel Druck und wenig Leerlauf. Gegen Ende machte Holly auch noch ihrem Herzen Luft, indem sie angrifflsutig bekannte, daß es doch in heutigen Zeiten eigentlich nicht mehr diskussionswürdig sei, wer wen heiraten dürfe. Ein deutliches Bekenntnis zur Homoehe, ausgesprochen von einer lesbischen jungen Dame, die mit ihrer direkten und authentischen Art (irgendwie erinnerte sie mich im Auftreten auch an Kaki King oder Tegan and Sara) noch viele Fans hinzugewinnen dürfte. Coole Frau, fast gutes Konzert! Hinweis: Holly Miranda tritt am 22. Juli im Hamburger Molotow auf.
Pour nos lecteurs français:
Le Festival Colors proposait ce soir une bien belle affiche: Chris Garneau et Holly Miranda. Deux artistes américains dotés d'une bonne renommé dans les cercles indés et encensé par la critique. Contre la règle "ladys first" c'est le monsieur qui commence:
Chris Garneau: Je me souviens de ce pianiste portant une (assez moche) moustache et de grosses lunettes lors de son concert donné à la Cigale le 7 octobre 2008. Mon étonnement était donc très grand de voir ce jeune homme sans moustache ni lunettes, habillé d'un marcel noir derrière son piano. Il faut avouer qu'il est beau comme un jeune dieu, les traits très fins, menton marqué et yeux bleus magnifiques. Musicalement le changement est moins radical. Toujours la même voix douce et fragile, presque gémissante, avec des éclats de rébellion post-adolescente. Mais l'instrumentation est bien différente par rapport à la dernière fois. Cette fois-ci pas d'harmonium mais un petit orchestre classique avec violons, violoncelle, trompète et trombone. Et cela fait le plus grand bien au set! La trompète surtout, jubilatoire, presque beatlesque, m'a ravi. Visuellement je suis très charmé par la présence d'une ultra belle violoncelliste qui à l'air super concentré. Malgré tout c'est la voix de Garneau qui donne son cachet au spectacle. Certains la trouvent beaucoup trop maniérée et artificielle, mais je la trouve plutôt touchante et belle. Certes, il y a des moments où le côté larmoyant devient trop, mais c'est son style bien à lui. Le concert profite beaucoup de la prestation savante et harmonieuse ainsi que du bon son et du mélange agréable entre les morceaux du premier album Music For Tourists et du deuxième El Radio. Les temps forts sont certainement Fireflies avec des paroles en partie en français (la première partie, le reste est en anglais) et l'entêtant No More Pirates. Mais les chansons du premier album restent plaisantes à écouter notamment son petit tube Relief. Dommage que le concert s'achève sur une reprise un peu médiocre de mon héros Elliott Smith. Between The Bars reste beaucoup mieux dans sa version originale ce qui prouve que Chris ne peut pas rivaliser avec Elliott, ce qui est tout à fait normal puisque Monsieur Smith était le meilleur chanteur mélancolique de tous les temps!
La pause après dure un peu longtemps, mais j'ai la chance de ne pas être pas loin de la clim qui semble de sortir des murs. 25 minutes plus tard, la soirée reprend enfin:
Holly Miranda: Une fille naturelle et attachante fait son apparition entourée de trois mecs qui restent un peu sans visages. Tous les regards sont rivés vers l'américaine qui a travaillé avec le fameux producteur Dave Sitek (TV On The Radio) pour réaliser son premier album The Magician's Private Library. La brune saluée par le rapeur Kanye West et l'actrice et chanteuse Scarlett Johanson passe aisément du piano à la guitare et nous montre de beaux exemples de son caractère bien trempé. Voix forte et dynamique, visage d'ange variant entre regard rêveur et clin d'oeil carnassier. Stylistiquement le tout n'est pas simple à cataloguer. Il y a du shoegaze, du rock indé, mais aussi un côté blues/jazz surtout pour la voix. (reprise d'Etta James I'd Rather Go Blind) Et c'est un peu mon problème. Je ne suis pas vraiment fan de sa voix, pourtant particulière et ferme. Il m'a semblé qu'elle force et "hurle" un peu trop. Néanmois le concert a eu peu de temps mort et surtout le batteur m'impressionne par son jeu ultra-explosif et sec. Il y a de bons morceaux aussi, notamment Forest Green, Oh Forest Green, l'opener de son album. Vers la fin je commençais à m'ennuyer un peu, mais Holly me réveilla en expliquant que selon elle il ne faudrait plus interdire les mariages gay ("it shouldn't matter what sex you are, as long as there are two people in love"). Elle a bien raison et soudainement je sais à qui elle me fait penser avec son personnage cool, mais naturelle et coquine: à Kaki King et à Tegan and Sara! Une fille super sympa donc, qui finit par une ballade en piano en rappel et se laisse prendre en photo après le concert devant son camion qui l'emmène à l'Amsterdam ou elle jouera au Paradiso le lendemain.
Links:
- sehr schöne Albumbesprechung Chris Garneau-El Radio auf dem Klienicum, klick!
- mehr Fotos von Holly Miranda, klick!
- mehr Fotos von Chris Garneau, klick!
- Jolie chronique de cette soirée en français sur amazinglyblog, click!
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