Donnerstag, 26. September 2019

Wilco, Paris, 22.09



Concert: Wilco

Lieu: Le Trianon

Date: 22.09
Durée: 2 heures
Spectateurs: environ 1000
Relecture du texte par Frank Godgiven (merci beaucoup!)







Ça faisait sept ans que je n'avais pas vu Wilco. La dernière fois, c'était le 6 mars 2012 dans un Grand Rex assis, un concert un peu spécial vu qu'il y avait eu une dispute entre une partie du public des trois premiers rangs qui voulait être debout et les vigiles de la salle. Depuis, Wilco est revenu une fois dans la ville lumière, c'était le 16 novembre 2016 au Casino de Paris, mais j'avais raté cette occasion. Hier donc j’ai eu la grande chance de revoir Wilco et cette fois-ci j'étais bien présent. Avec ving minutes de retard, d'accord, mais je venais d'un concert en appartement à Fontenay-aux-Roses, (assez loin donc) et le RER était coincé 15 minutes à Châtelet. 






Ma première chanson du soir était donc « Handshake Drugs ». Pas forcément un de mes favoris, mais je me suis dit que si je tombais tout de suite sur un vieux titre, j'allais connaitre pas mal de chansons du set, Les chansons que je ne connaissais pas encore ont été jouées avant, du moins une partie d’entre elles. « Bright Leaves, Before Us, One And A Half Stars », trois nouveautés de l'album à sortir début octobre, nommé « Ode To Joy ». Puis sinon avec « If I Ever Was A Child » le seul morceau de l'album précédent « Schmilco » et deux classiques: « War On War » et « I Am Trying to Break Your Heart », les deux venant de « Yankee Hotel Foxtrot ». Un album qui est souvent considéré comme leur meilleur. Pour ma part je suis aussi grand fan de l'album « A Ghost Is Born ». Quand il est sorti en 2004 il tournait chez moi en boucle et « Hummingbird », une des perles de cet opus, était mon premier moment très fort de ce concert, même s'il manquait le superbe violon qu'on entend dans la version studio. 

Il faisait chaud au Trianon et la salle était bien pleine, mais j'ai quand même réussi a voir Jeff Tweedy depuis ma place un peu cachée derrière un pilier sur le côté, et le son me paraissait également très correct, pas trop fort et pas trop bas. 



Le jeu de guitare virtuose de Nels Cline a été une fois de plus riffs sont si tranchants, si précis, si noise, mais en même temps mélodieux. Bref, c'est un génie. Je me concentrais sur lui et sur Tweedy, même si les quatre autres musiciens jouaient parfaitement bien aussi. 



Tweedy portait tout le temps son bonnet noir, malgré la chaleur. Je ne sais pas comment il a supporté ça, mais il paraissait en forme, il a été vocalement impeccable et était d'assez bonne humeur, riant souvent. En revanche, il ne parlait pas beaucoup entre les chansons, je l'avais déjà vu plus bavard. En général, il commente toujours un peu les actualités politiques, fait des petites remarques, mais pas ce soir. 



Mais la qualité de la musique parlait pour elle seule. Les temps forts du milieu du set : la ballade sentimentale « How To Fight Loneliness, Reservations » et bien sûr « Impossible Germany », le grand favori du public. Le titre commençait lentement mais au final, c'était vraiment le grand spectacle de Nels Cline, qui faisait hurler (mélodiquement) sa guitare pendant de longues minutes, jouant à la perfection des soli époustouflants. Ce qui n'était pas tout à fait du goût d'Isabelle, qui m'accompagnait ce soir. Comme elle est jeune, ça devait sonner un peu vieux jeu pour ses oreilles. Comme je ne suis plus très jeune (pour ne pas dire vieux !), ça sonnait parfaitement bien pour moi. Parfois je pensais même un peu à Dire Straits et Mark Knopfler mais je crois cette association est plutôt mal vu chez les fans de Wilco, c'est pour ça que je me permets cette petite remarque seulement ici sur mon blog. 



Autre très grand classique dans le set: « Jesus, Etc ». Quasiment pour la première fois le public reprenait une partie des paroles en chœur : "Jesus, don't cry, you can rely on me honey, you can combine anything you want. I'll be around, you were right about the stars, each one is a setting sun." N'oublions quand même pas que ce n’était pas une tournée "best of", mais plutôt la présentation du nouvel album « Ode Of Joy » (le onzième) : de ce dernier disque, ils ont finalement joués huit morceaux. Difficile pour moi de juger de leurs qualités : une seule écoute en live ne me suffit définitivement pas, même si je peux déjà dire que j'étais plutôt séduit par la plupart de ses nouveaux titres. Et pour « Everyone Hides » existait déjà un clip que l'on peut déguster sur Youtube. Une chanson rapide, presque dansante, avec une ambiance positive, mais tout de même un peu de mélancolie.



Dans l'ensemble, je n’ai pas non plus remarqué de changement radical de leur style : Wilco fait toujours du Wilco et c'est bien comme ça. Pourquoi changer quelque chose dans leur formule, ce mix raffiné entre classic rock et noise rock ? Style d'ailleurs parfaitement illustré par le tout dernier morceau du concert, « Misunderstood », et ces passages free jazz et noise avec une batterie qui explose par moment, juste pour revenir ensuite sur un rythme beaucoup plus conventionnel. Après « Misunderstood » le groupe quittait une première fois la scène, avant de revenir pour trois morceaux. 



Le premier était un nouveau, appelé « An Empty Corner ». Tweedy expliquait que ça parlait de la "cocaïne sur une coffee machine", proposée à Jeff par le patron d'un liquor store pour que ses employés tiennent le coup. Une histoire qu'il a rêvée, mais qui lui a donné envie de prendre de la cocaïne au réveil. Tweedy ajouta en souriant qu'il ne devrait peut-être pas présenter le titre comme ça. Après cela, on a eu droit à un titre de l'album « Mermaid Avenue » (de 1998) que Wilco avait alors réalisé avec le britannique Billy Bragg : un disque basé sur les paroles du protest Woody Guthrie (1912-1967). Le titre en question fut « California Stars », chanson très folk, mélodieuse et entêtante, pendant laquelle tous les membres du groupe chantaient le refrain ensemble. Avec « The Late Greats Wilco » se termina un excellent concert de deux heures. Il ne fallait pas le rater, ce fut vraiment immanquable !

Setlist:

Bright Leaves

Before Us

I Am Trying To Break Your Heart
War On War
One and a Half Stars
If I Ever Was A Child
Handshake Drugs
Hummingbird
White Wooden Cross
Via Chico
How To Fight Loneliness
Bull Black Nova
Random Name Generator
Reservations
Love Is Everywhere (beware)
Impossible Germany
Box Full Of Letters
Everyone Hides
Jesus, Etc.
Theologians

I'm The Man Who Loves You

Home Me Anway

Misunderstood


An Empty Corner
California Stars (de l'album Mermaid Avenue)

The Late Greats




 

Konzerttagebuch © 2010

Blogger Templates by Splashy Templates